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Les entreprises veulent recruter cette année malgré les frais salariaux élevés

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Selon une enquête d’Indiville commandée par Acerta et réalisée en collaboration avec Bpact, les entreprises belges cherchent à recruter malgré les frais salariaux  élevés et la situation économique incertaine. Sept entreprises sur dix prévoient d’engager du personnel supplémentaire cette année, tandis que 26 % seulement s’attendent à devoir licencier. Trouver des candidats adéquats s’avère être un défi, puisque trois entreprises sur quatre sont confrontées à des postes en pénurie qu’elles peinent à pourvoir.

Ces informations proviennent de l’enquête bisannuelle commandée par Acerta au bureau d’études Indiville et réalisée à partir du Bpact Panel auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises belges. L’enquête a été menée entre le 12 et le 23 janvier 2023 et vient en complément de l’enquête bisannuelle d’Acerta auprès des travailleurs.

Plus de recrutements que de licenciements

Malgré la crise énergétique et l’inflation record de l’année dernière, notre pays a réussi à éviter une récession au début de cette année. Les entreprises se montrent donc assez optimistes en matière de recrutement pour les mois qui suivent. Selon l’enquête, 74 % des employeurs belges s’attendent à ne pas devoir licencier cette année. En outre, 69 % d’entre eux comptent embaucher malgré la forte hausse des frais salariaux en début d’année en raison de l’indexation automatique.  

75 % des entreprises confrontées à des postes en pénurie

Trouver des candidats adéquats pour les postes ouverts constitue désormais un réel défi. Pas moins de 75 % des entreprises peinent à pourvoir certains postes en pénurie. Seules 23 % d’entre elles sont épargnées par cette situation. En outre, 17 % notent que plus d’un quart des postes de l’entreprise sont des métiers en pénurie, tandis que 26 % évoquent un pourcentage de 10 à 25 %. Ce problème semble toucher particulièrement les secteurs des soins de santé, de la culture et du non marchand.

La charge de travail et la rémunération sont des obstacles à la fidélisation des salariés

Il est intéressant de noter que seules 30 % des entreprises sont convaincues que leurs meilleurs travailleurs leur resteront fidèles en 2023. Selon les dirigeants d’entreprise, les principales raisons qui poussent les salariés à quitter l’entreprise sont la charge de travail élevée (32 %), les perspectives insuffisantes de rémunération (32 %) et le manque de possibilités d’évolution (18 %).

Réduire les frais salariaux

La hausse des frais salariaux pèse sur les entreprises. D’ailleurs, la moitié d’entre elles (51 %) prennent déjà des mesures spécifiques afin de les réduire au sein de leur organisation. À cette fin, les employeurs envisagent le plus souvent cette année de ne pas concéder d’augmentation ou de la revoir à la baisse (26 %), d’accorder un congé parental et un crédit-temps (18 %), et d’encourager davantage les congés sans solde (18 %) ou le travail à temps partiel (13 %).

Les carrières durables sont la solution

La situation tendue sur le marché de l’emploi constitue un réel défi en matière de recrutement et de rétention du personnel. La recherche absolue et unique de la perle rare est une pratique révolue. Pour Michaël Zahlen, senior consultant à Acerta Consult : « Les entreprises misent  de plus en plus sur la formation et le développement des candidats et des collaborateurs actuels, et les nouvelles expériences peuvent également jouer un rôle à cet égard. Les nouvelles possibilités de formation ou d’évolution sont souvent l’une des raisons qui poussent un travailleur à changer d’employeur. »

Dans une optique de compétitivité, les entreprises doivent s’efforcer de mettre en place des carrières durables. Il s’agit de parcours de carrière caractérisés par une rémunération correcte à la base et d’une attention portée au bien-être, aux possibilités d’évolution, à la sécurité pour l’avenir et à l’épanouissement professionnel. « Il est préférable que les travailleurs soient accompagnés de manière proactive dans les fonctions dans lesquelles ils souhaitent se voir évoluer, ainsi que dans celles qui peuvent être déployées de manière générique. Une combinaison de facteurs de motivation est nécessaire pour empêcher les collaborateurs qui sont sollicités sur notre marché de l’emploi tendu d’être tentés par le job-hopping », ajoute Michaël Zahlen.

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