L’enquête nationale sur le bonheur menée par l’assureur NN et l’UGent, en collaboration avec Indiville et Bpact, montre un retour au niveau observé avant la pandémie. En effet, nous attribuons à notre vie une note de 6,64 sur 10. Il est intéressant de noter que, pour la première fois, la satisfaction financière devient le paramètre le plus important pour une vie heureuse.
Le niveau de bonheur est le même qu’avant la crise de la COVID
En moyenne, les Belges attribuent à leur vie une note de 6,64 sur 10 sur l’échelle du bonheur. Bien que cela ne semble pas être un bon score, c’est plutôt une bonne nouvelle et signe un retour au niveau observé avant la pandémie.
« Après une période tumultueuse de quatre ans, marquée par la pandémie, l’inflation, la crise énergétique et les différentes guerres qui ont touché profondément nos sociétés, les Belges retrouvent un niveau de bonheur d’avant la COVID. Il ne faut pas non plus s’emballer : cette stabilisation est certes encourageante, mais la situation peut encore s’améliorer », déclare Sara Claes, doctorante à l’université de Gand.
L’argent fait le bonheur
L’argent ne fait pas le bonheur. Tel est l’adage souvent entendu. Pourtant, l’enquête démontre le contraire. La sérénité financière et le bonheur vont de pair. C’était également le cas dans le passé, même si, à l’époque, la tranquillité d’esprit était le facteur le plus décisif pour une vie heureuse.
Paradoxalement, malgré l’augmentation de l’inflation, les Belges semblent aujourd’hui plus satisfaits de leur situation financière qu’avant la pandémie. La satisfaction à l’égard de la situation financière atteignait alors une moyenne de 5,94 ; en 2024, elle est nettement plus élevée, à 6,2.
La satisfaction financière des Belges reste faible
« Il est important de noter que nous parlons du degré de satisfaction des personnes par rapport à leur situation financière. Cette satisfaction implique une comparaison, par exemple avec d’autres, ou avec le passé… », précise Sara Claes. « Toutefois, on ne peut pas dire que la satisfaction financière des Belges soit élevée. »
Les cinq facteurs qui influencent le plus notre bonheur sont la tranquillité d’esprit, la santé, le fait d’avoir une vie qui fait sens et la qualité du sommeil.
Les indépendants sont plus heureux
Les indépendants sont le groupe professionnel le plus heureux avec un score de 6,98. « Les travailleurs indépendants tendent davantage à déclarer qu’ils mènent une vie pleine de sens. En moyenne, ils sont également plus impliqués ou ont des relations interpersonnelles plus enrichissantes. Et fait qui peut paraître surprenant, ils obtiennent également un score plus élevé en termes de tranquillité d’esprit », explique l’experte universitaire Lieven Annemans.
Toutefois, il est important que les indépendants sentent qu’ils peuvent relâcher la pression de temps à autre. Ceux qui parviennent à s’accorder des vacances obtiennent d’ailleurs de meilleurs résultats en termes de bonheur. Toutefois, 30 % d’entre eux déclarent qu’il leur est difficile de prendre des congés. En outre, environ 35 % des indépendants travaillent plus de 5 jours par semaine et 9,5 % travaillent même 7 jours sur 7. Il y a donc là aussi matière à amélioration.