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Le perfectionnisme malsain accroît le risque de burn-out

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Le stress et le burn-out semblent être la nouvelle pandémie. Une nouvelle étude d’Indiville, Passion for Work et Bpact s’est penchée sur le lien entre le perfectionnisme et le risque de burn-out. D’après l’enquête menée auprès de plus de 500 Flamands actifs, 17 % de la population présente une forme de perfectionnisme. L’étude distingue en outre le perfectionnisme sain du perfectionnisme malsain.

Qu’est-ce que le perfectionnisme et quelles sont ses formes ?

Le perfectionnisme n’est pas la recherche de la perfection, mais plutôt l’incapacité à gérer l’imperfection. C’est ainsi que Céline Douillez, chercheuse en psychologie à l’UCLouvain, définit le perfectionnisme dans le magazine Knack du 2 mars 2022. L’étude révèle par ailleurs que 17 % de la population flamande est perfectionniste. 

L’étude distingue le perfectionnisme sain du perfectionnisme malsain. Les personnes présentant un perfectionnisme sain savent se fixer des objectifs réalistes et sont motivées par une plus grande confiance en elles. Elles sont capables d’appréhender avec souplesse les exigences du monde extérieur et la pression qu’elles s’imposent. Elles peuvent viser des objectifs élevés et des performances exceptionnelles, tout en sachant se protéger de la pression et se ménager délibérément du temps pour elles.

C’est là que réside la différence avec le perfectionnisme malsain. Alors que les perfectionnistes sains se fixent des objectifs réalistes, les personnes aux prises avec un perfectionnisme malsain se fixent des objectifs irréalistes. Elles sont confrontées à une différence entre ce qu’elles veulent atteindre et ce qu’elles atteignent réellement, car ce qu’elles veulent est irréalisable. Résultat : les perfectionnistes malsains vivent avec une peur constante de l’échec.

Risque de burn-out

Il ressort de notre étude que 6 Flamands sur 10 souffrent de problèmes physiques liés au stress : douleurs musculaires, maux de nuque, problèmes d’épaules ou de dos, difficultés à s’endormir, etc. Environ 11 % de la population active présente même un risque élevé de burn-out.

La relation entre burn-out et perfectionnisme

Un burn-out peut avoir plusieurs causes. Ainsi, la crise sanitaire a fortement sollicité les collaborateurs : télétravail, réunions virtuelles, confinements… Cela a engendré une fatigue mentale. Par ailleurs, l’étude indique que le perfectionnisme peut également être à l’origine d’un burn-out. Les personnes aux prises avec un perfectionnisme malsain courent un risque accru d’épuisement professionnel. Étonnamment, le perfectionnisme sain est la meilleure protection contre le burn-out.

Les jeunes courent un risque accru de burn-out

L’âge joue également un rôle dans le risque de burn-out. La tranche d’âge comprise entre 18 et 35 ans présente un risque étonnamment élevé d’épuisement professionnel. Non seulement la pression à l’école et/ou au travail augmente, mais les attentes des jeunes sont aussi plus élevées à cause des réseaux sociaux. Dans cette tranche d’âge, le risque de burn-out est étroitement associé aux risques de troubles alimentaires, d’autocritique excessive, d’insatisfaction vis-à-vis de ses propres réalisations, de peur des évaluations et de peur de l’échec.

La thérapie ou le coaching pour lutter contre le perfectionnisme malsain

Une étude antérieure de la KULeuven (Naomi Borkelmans 2017, pour le professeur Hans De Witte) révèle que le perfectionnisme malsain peut être combattu par la thérapie ou le coaching. La thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie psychodynamique ou interpersonnelle et le coaching en matière de perfectionnisme seraient de bons moyens d’apprendre à gérer le perfectionnisme malsain. Les perfectionnistes malsains amélioreraient ainsi leur résilience et seraient capables de transformer leur perfectionnisme malsain en perfectionnisme sain.

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