Trois ans après la première onde de choc de la pandémie de coronavirus en 2020, les personnes qui peuvent télétravailler le font de chez elles en moyenne un ou deux jours par semaine. Bruxelles est championne du travail à domicile avec 97 % des entreprises l’autorisant. La crise énergétique a également modifié les habitudes de déplacement : dans la moitié des entreprises belges, les travailleurs utilisent moins souvent leur véhicule pour se rendre au bureau. C’est ce qui ressort d’une étude bisannuelle commandée par Acerta au cabinet d’études Indiville auprès d’un échantillon représentatif de plus de 500 employeurs. L’enquête s’est déroulée entre le 12 et le 23 janvier 2023.
Équilibrer le travail au bureau et à domicile pour l’avenir
Trois ans après le premier confinement, la plupart des Belges travaillent un ou deux jours par semaine à domicile et trois ou quatre jours au bureau. Seuls 27 % d’entre eux travaillent encore trois jours ou plus par semaine de chez eux. Les entreprises se sont depuis adaptées à cette tendance, et 63 % d’entre elles s’attendent à ce que le rapport entre le travail à domicile et le travail au bureau reste le même à l’avenir. Seul un quart des entreprises souhaitent que leurs employés travaillent davantage au bureau.
La Région de Bruxelles-Capitale est la championne du télétravail en Belgique avec 97 % l’autorisant. Ce pourcentage est plus faible en Flandre (76 %) et en Wallonie (72 %).
Les entreprises belges sont satisfaites de l’organisation du travail hybride
Il est clair que la plupart des entreprises belges voient d’un bon œil l’organisation hybride actuelle du travail. Telle est l’analyse d’Amandine Boseret (experte juridique à Acerta Consult) qui souligne que le travail à domicile a renforcé la confiance en faveur des employés et de l’autonomie des équipes.
« Notre enquête montre que l’équilibre entre les jours au bureau et les jours en télétravail est défini au niveau de l’équipe dans 44 % des cas, tandis que dans 27 % des cas, c’est le collaborateur qui établit son propre équilibre. La meilleure base de décision est le contenu du travail », explique Amandine Boseret.
Petit bémol : « Les travailleurs peuvent avoir l’impression de devoir toujours être disponibles et donc de ne pas pouvoir (suffisamment) se déconnecter du travail. Le télétravail a donc entraîné une modification du modèle de leadership », conclut Amandine Boseret.
La crise de l’énergie a un impact sur les déplacements domicile-travail
Outre la pandémie de coronavirus, la crise de l’énergie a également un impact sur nos habitudes de déplacement. Près de la moitié des entreprises ont remarqué que les employés ont modifié leurs habitudes dans ce domaine. Dans 26 % des entreprises, les employés viennent davantage au bureau pour économiser de l’énergie à la maison. 22 % choisissent un mode de transport autre que leur propre voiture afin de réduire les frais de carburant. Fait remarquable, près d’une entreprise sur dix (8 %) a remarqué que les employés utilisent davantage les douches au travail.
Confiance accrue dans les travailleurs à domicile
Il semble désormais certain que le travail hybride va s’inscrire dans la durée, notamment en raison de la plus grande confiance des entreprises accordée au travail à domicile au cours des deux dernières années. Selon une étude récente, 88 % des employeurs déclarent faire confiance aux travailleurs à domicile. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport à 2021, puisqu’à l’époque, ce chiffre n’était que de 68 %.