Les jeunes sont de plus en plus souvent victimes de criminels. 1 jeune sur 10 a déjà été invité à prêter sa carte bancaire en échange d’argent. Plus frappant encore, 16 % des jeunes se disent prêts à devenir un tel « passeur d’argent ». C’est ce qui ressort de l’étude de Febelfin et Indiville, menée en collaboration avec Bpact.
La plupart des Belges ignorent ce qu’est un passeur d’argent
Un passeur d’argent – en anglais money mule – est une personne qui, consciemment ou non, cède l’usage de sa carte bancaire à des criminels. Ces derniers utilisent ces moyens de paiement pour blanchir de l’argent, en proposant une importante contrepartie financière aux passeurs. Seuls 35 % des Belges connaissent ce terme, chiffre qui chute même à 22 % chez les jeunes.
Les jeunes de plus en plus approchés
Si la majorité de la population ne connaît pas le terme de passeur d’argent, le phénomène est pourtant loin d’être marginal. Dans l’enquête, 5 % des Belges signalent avoir déjà été invités à devenir passeur. En 2021, ils n’étaient que 3 %.
Ce chiffre est bien plus élevé parmi les jeunes. 10 % affirment avoir déjà été approchés en ce sens, et 13 % connaissent quelqu’un qui l’a été. À titre de comparaison : l’année dernière, ils n’étaient que 6 % à avoir été confrontés à une telle tentative de recrutement.
16 % des jeunes prêts à devenir passeur d’argent
Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que 16 % des jeunes envisagent de prêter leurs données bancaires en échange d’une contrepartie financière. Servir de passeur d’argent est pourtant un délit. Mais ce fait est peu connu des citoyens : 16 % l’ignorent, 10 % pensent qu’il n’y a aucune sanction. Parmi les jeunes, ce pourcentage s’élève même à 14 %.
Des criminels de plus en plus inventifs
Les organisations criminelles font aussi un usage croissant d’autres données pour leurs actions frauduleuses. On voit ainsi se multiplier les demandes de (copies de) cartes d’identité, d’adresses et de numéros de GSM. Pour s’attaquer au problème, Febelfin a créé des brochures d’information à destination des jeunes et de leurs accompagnateurs sur le phénomène des passeurs d’argent.
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Il faut les informer ! J’ai déjà expliqué ces mécanismes frauduleux à mes deux grands ados.