9.993 membres du panel Bpact âgés de 15 à 94 ans ont été interrogés en ligne en 2020 dans le cadre de l’Enquête « Vivre plus longtemps » de l’assureur-vie NN. La part des 67 ans et plus continue à augmenter d’année en année. En 2070, 24 % de la population totale auront plus de 67 ans, ce qui aura de grandes implications. Comment les Belges voient-ils l’allongement de leur espérance de vie dans le contexte de notre société actuelle ?
Changement indispensable
Que faut-il changer selon les Belges pour pouvoir vivre heureux plus longtemps ? Les résultats de l’enquête font ressortir 3 grandes priorités :
- La manière dont nous structurons notre vie (études, travail, pension).
- La manière dont nous travaillons.
- La manière dont fonctionne notre sécurité sociale.
L’indice de changement moyen est de 6,7/10. Selon le Belge, il est donc temps que les choses changent. Plusieurs différences notables ressortent selon le profil des répondants :
- Les répondants âgés de moins de 34 ans (6,91) sont plus demandeurs de changement que les 65 ans et plus (6,18).
- Les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale (7,23) veulent voir plus de changements que les Wallons (6,84) et les Flamands (6,52).
- Les titulaires d’un Master estiment plus souvent qu’un changement est nécessaire (7,12/10) que ceux qui n’ont pas de diplôme de l’enseignement secondaire supérieur (6,14/10).
- Les personnes insatisfaites de l’état actuel de leur vie jugent un changement plus indispensable que celles qui sont satisfaites de leur vie. Il s’agit dans ce cas des chômeurs (7,21), des personnes insatisfaites de leur équilibre travail-vie privée (7,20) et des personnes qui voient leur situation financière se détériorer année après année (7,06).
À la recherche d’une organisation réaliste de la vie
Pour le Belge, le schéma de vie idéal est le suivant : 16 % d’études, 33 % de travail, 21 % de temps pour les enfants et la famille et 30 % pour profiter de la pension. Mais croire que 33 % du temps seraient suffisants pour pouvoir vivre les 66 % restants sans souci est tout sauf réaliste.
« Le rapport entre les études, le travail et le repos n’est actuellement pas adapté à notre espérance de vie et c’est un frein à notre évolution économique et en tant que société. Nous devons appréhender le débat autour de la pension, celui concernant le marché du travail et l’incitation à apprendre tout au long de notre vie de la manière suivante : telle une mission pour permettre au plus grand nombre de personnes possible de faire partie de la vie en société (y compris de l’économie évidemment), longtemps, en bonne santé et de manière heureuse. » explique Dirk Schyvinck, auteur du livre « Wat als we straks 100 worden ». (Que ferons-nous de nos cent ans ?).
Nous avons besoin d’une nouvelle manière de travailler
L’enquête nous apprend aussi que notre manière actuelle de travailler ne permet pas de vivre plus longtemps. Aujourd’hui, 68 % des Belges recherchent activement des solutions pour contrôler leur niveau de stress et 54 % se sentent souvent, voire toujours, épuisés à la fin de leur journée de travail. Seulement 12 % sont convaincus de pouvoir continuer à travailler sans problème jusqu’à 70 ans. Une solution à cette problématique ? La semaine de travail de 4 jours pourrait être celle-ci. 24 % considèrent une telle semaine de travail, à raison de 9 heures par jour, comme une alternative valable à la semaine classique de 5 jours de travail.
Les résultats de l’enquête en ligne n’ont pas été que négatifs : plus de 67 % sont ouverts à un changement de carrière radical et c’est une bonne nouvelle.
En route vers une sécurité sociale adaptée
Beaucoup de Belges jugent l’âge de la pension à 67 ans réaliste uniquement à condition d’atteindre au moins 100 ans. Pour la moitié des Belges, 61 ans reste l’âge idéal pour la pension. Si nous voulons adapter la sécurité sociale à l’allongement actuel de l’espérance de vie, nous devons alors envisager le travail et la retraite sous un angle différent. Le rapport entre actifs et pensionnés est de plus en plus déséquilibré alors que l’âge de la pension reste désespérément figé. L’enquête montre que cela n’est plus tenable en tant que société.
Ici aussi, les résultats font ressortir un aspect positif : environ 50 % des retraités seraient prêts à se remettre au travail s’ils avaient encore de longues années à vivre en bonne santé et même disposés à suivre des formations pour se remettre à niveau.
La conclusion de l’enquête est claire : notre société doit changer, et vite. Envie de voir si vous êtes prêt(e) à vivre plus longtemps ? Faites le test Vivre plus longtemps et découvrez si vous faites mieux ou moins bien que la moyenne belge qui est de 57/100.